14 avril 2005

Il faut sauver le soldat Doherty



Babyshambles – Gang of gin (MP3)
Babyshambles – Fuck forever (MP3)
Babyshambles – The man who came to stay(MP3)

« I'll tell you my story / The treachery it bores me / Carl and McGee both promised me / It would not happen this way / Carl is kept sedated / The frontman elevated / And McGee doing all he can to ruin my band / And keep me out the way. » (Gang of gin)

Sur notre photo, on dirait l’employé du mois. Sur celle de la une de Rock’n’Folk, le drogué du mois : il y pose torse poil, les cheveux mal peignés, les dents pourries, couvert de tatouages (une tête de mort, une sirène).

Pete Doherty a 26 ans. Saqué des Libertines après deux albums indispensables, il sévit désormais au sein des Babyshambles. Depuis, sa carrière ressemble à une équation à deux inconnues, entre sa santé, alourdie par les drogues et excès en tout genre, et la pression qu’il subit, justice, fans et presse à scandale mêlés.

La seule chose dont on soit sûrs pour l’instant, c’est que, après l’incroyable single Killamangiro, son inspiration, elle, ne faiblit pas. Il suffit d’écouter ces quelques chansons composées ces derniers mois, prélude à un premier album qui s’annonce grandiose. Fuck Forever, Gang of gin, The man who came to stay : d’incroyables montagnes russes, où alternent rythmiques reggae, fulgurances punk, refrains déchirés et déchirants.

Six mois après l’album The Libertines, la musique de Doherty se conjugue toujours au mode autobiographique, version règlement de comptes contre Carl Barât et son ancien manager, le célèbre Alan McGee. Barât, justement, se lamentait il y a quelques mois dans la presse : « A chaque fois que le téléphone sonne, je me demande si on ne va pas m’annoncer sa mort… » Réponse musicale de son ancien comparse : « How’d choose between death and glory ?».