29 juin 2005

Tout doit disparaître


Blue Orchids - The house that faded out (MP3)

Je pique l'idée à nos amis de la Blogothèque (mais plagiat avoué est à moitié pardonné) : les soldes, c'est vraiment bien. On fouille pendant trois heures dans de grands bacs, parfois en plein soleil, on slalome entre les albums de mauvais r'n'b (pléonasme ?) et les compiles de disco italienne, et on finit par trouver une perle rare.

Celle de mon mercredi répond au nom de Blue Orchids. Non, ce n'est pas un groupe d'ados qui a trop écouté le dernier single des White Stripes. Pas davantage l'auteur d'une pop délicate estampillée Inrocks 87 (ce que je croyais pourtant en passant à la caisse, vu le nom). Non, From severe to serene (Peel sessions plus) regroupe en réalité des morceaux post-punk datant du début des années 80.

The house that faded out, enregistré chez John Peel en décembre 1980, correspond a priori aux canons du genre : guitare raide comme la justice, batterie raide comme une boîte à rythmes, chanteur raide comme un parapluie. D'un coup, le morceau est pourtant imperceptiblement changé : un orgue fait tapisserie derrière, des choeurs font "haha" et montent dans les aigus. Comme si les Blue Orchids avaient invité les Stranglers et les Beach Boys à les rejoindre dans un garage de Manchester.

A part ça, j'ai également acheté en soldes un disque d'un autre groupe de Manchester. Pour ne pas nuire à la réputation d'Interprétations diverses ("Comment, il n'avait pas encore ce chef-d'oeuvre ?"/"Quoi, il écoute ces espèces de crétins ?"), je me contenterais de dire qu'il s'agit du premier album enregistré par deux frères du coin, en 1994. Débrouillez-vous avec ça.