16 août 2005

Interprétations (diverses) de texte


Malcolm Middleton - No Modest Bear (MP3)
Malcolm Middleton - Bear With Me (MP3)

Avec 5:14 Fluoxytine Seagull Alcohol John Nicotine, premier album de Malcolm Middleton, les exégètes de l'Ecossais avait bien du se marrer à essayer de comprendre le titre du disque. Avec Into The Woods, sa deuxième production, ça ne s'arrange pas vraiment. Si il y a moins de mots au compteur, le sens n'est pas plus clair. Middleton déclare d'ailleurs à nos amis de Indiepoprock.net que « sur le fond, sur un plan spirituel, il s’agit tout simplement d’aller Into The Woods ». Du Eve Angeli, version indie.

Le sens. Voilà précisément où le bât blesse pour certains. Si musicalement, tout le monde s'accorde à reconnaître à l'ex-membre d'Arab Strap d'incomparables qualités de songwriter, quelques critiques égratignent les paroles de celui que les Inrocks taxent de « Houellebecq de la pop povera ». Houellebecq pour le cynisme et la perversité. Mais peut-être pas pour la finesse.

Etudions pour cela une phrase de l'album, repetée à l'envi dans le titre Happy Medium : Woke up again today / Realised I hate myself / My face is a disease. Et laissons plancher dessus quelques sommités de la presse française. On ramasse les copies et on se rend compte que tout le monde n'est pas d'accord. Les Inrocks détestent et invoquent les discothèques de banlieue : « [Avec ces paroles], gros succès garanti au Macumba ». Technikart, par contre, trouve génial de
mélanger misère existentielle et musique guillerette. Quant à Podaufeu, il aime beaucoup car il estime que c'est exactement son « humeur du jour ». Bref, à moins de demander à Phillippe Sollers de trancher, on reste comme un con sur sa chaise.

Mais la meilleure manière de trancher reste la musique et quelques bons vieux MP3. Par exemple, No Modest Bear et son beat à la New Order, tube rêvé pour un samedi soir au Macumba. Ou encore, pour clôre le débat, l'emphatique Bear With Me. Que celui qui n'aime pas lève le doigt.