29 décembre 2005

Smiths, matrice et clones (1)


Pochette du single This Charming Man (1983)

Math And Physics Club - Movie Ending Romance (MP3)
The Lucksmiths - Sunlight In A Jar (MP3)

Tables de la loi du journaliste musical, premier commandement : un bon disque, c'est un bon disque ; deux bons disques simultanés du même style, c'est déjà un courant musical ou un nouveau revival.

Tout ça pour vous dire que la découverte de Voxtrot ou la réécoute de Maxïmo Park m'a décidé à enfin écrire une série de posts sur un de mes groupes fétiches (j'ai même un tee-shirt Meat is murder alors que je ne suis pas végétarien, c'est dire) : les Smiths.

La bande à Morrissey avait eu une grande influence symbolique sur les groupes de la génération britpop (Suede, Oasis notamment), mais cette influence était souvent évacuée dans la musique, au profit d'une admiration pour d'autres courants musicaux (le glam, Madchester...).

Aujourd'hui, Morrissey est une idole aux Etats-Unis, mais les guitares carillonnantes de Johnny Marr ont elles aussi traversé les océans. L'Atlantique, pour arriver chez les Américains de Maths And Physics Club (auteurs en 2005 de deux EPs, Weekends Away et Movie Ending Romance). Le Pacifique, pour débarquer chez les Australiens des Lucksmiths (tiens tiens...), déjà en activité depuis 12 ans, et auteurs en 2005 de l'album Warmer Corners. Pochettes monochromes aux photos en noir et blanc, musiciens littéraires et cinéphiles : pas de doute, on est typiquement en territoire smithsien.

Deux groupes aux singles souvent charmants, mais dont la musique, sur la longueur, peut lasser, comme c'était déjà le gars pour certains groupes du label Sarah. Composer de petites perles pop de trois minutes, sur des textes plutôt malins, en reprenant les accords de This charming man, c'est très bien ; se confronter au charisme vocal et aux textes alambiqués de Morrissey, c'est déjà plus compliqué.

A suivre : The Smiths, les influences...