L'Allemagne allumée et hallucinée de Faust
Faust - Meadow Meal (MP3)
Le rock, c'est comme le collège : pour choisir allemand LV1, il faut être un peu maso/vraiment snob/très très fort (cocher la bonne réponse ou envoyer une lettre d'insultes à la rédaction, qui transmettra). Les vrais fans de krautrock sont souvent des gens admirables.
Il y a quelques années, j'ai voulu faire comme eux. Je me souviens, les Inrocks avaient sorti un bon dossier sur le krautrock, à l'occasion de la sortie de Neon Golden de The Notwist. On y vantait des "marathons de percussions tribales interminables", des "lignes de fuite synthétiques", et une formation méconnue était qualifié par Brian Eno de "groupe le plus important au monde". La classe.
De quoi m'inciter à jeter une oreille sur Can, Neu! ou Amon Düül. Depuis, j'écoute du krautrock très régulièrement - une fois par an, environ. Pour 2006, c'est déjà fait : je viens de découvrir le premier album de Faust. Le genre de disque qui plaira d'abord à un fan des Ramones (durée : 30 minutes) avant de lui faire prendre ses jambes à son cou (nombre de morceaux : 3). Sur Meadow Meal, on entend la pluie qui tombe, des espèces de prières païennes étranges, des distorsions sans fin... Bref, ce qui fait aujourd'hui la beauté des disques d'Animal Collective. D'ailleurs, Faust avait répondu par avance aux New Yorkais qui, dans un single de 2004, se demandaient : Who could win a rabbit ?. Lapins pourchassés, écoutez le conseil donné par le groupe allemand dès le premier titre de cet album de 1971 : Why don't you eat carrots ?
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