Les Shins retournent à la vie aquatique
The Shins - Australia (MP3 retiré à la demande véhémente de la maison de disques)
"Aujourd'hui, un paquet envoyé par Sub Pop, et rempli d'exemplaires du nouvel album des Shins, est arrivé dans nos locaux". Il y a un mois déjà, en lisant cette phrase sur le blog de Rolling Stone, j'ai commencé à cliquer fébrilement sur [insérer ici le nom du logiciel de peer-to-peer de votre choix]. C'était comme un faire-part annonçant l'heureuse arrivée de Wincing the night away, troisième album du quatuor d'Albuquerque, non pas "dans les bacs" (formule qui n'est en fait employée que sur les flyers des groupes de hip-hop), mais sur le Net.
Ayant d'abord découvert le groupe via le peer-to-peer début 2004, alors que ses albums n'étaient distribués qu'en import (albums que j'ai achetés dans la semaine qui a suivi, si si Mr L'Agent), j'ai tenu à respecter le rituel, et à d'abord récupérer ce nouveau disque sous forme de fichier .rar, avant d'utiliser mes étrennes pour me le procurer. La tradition, toujours. D'autant que Wincing the night away mixe justement avec habileté les deux versants habituels du groupe, un par album précédent. C'est un disque un tiers euphorique (le versant Chutes too narrow), deux tiers mélancolique (le versant Oh inverted world).
Côté euphorie, de brusques sprints mélodiques, et surtout cette capacité à composer pratiquement sans effort une chanson pop parfaite : ici, c'est Australia, qui curieusement n'est pas le premier single, le groupe lui ayant préféré le très bon Phantom Limb. Côté mélancolie, ce sont ces claviers floconneux et cotonneux, ces rythmes de berceuses, ce son voilé, qui font parfois sonner les Shins comme des Beach Boys vus à travers des lunettes de plongée et chantés dans un tuba (d'ailleurs, la pochette de Oh inverted world représentait des herbes sous-marines sur fond bleu ciel).
Ce qui fait pencher la balance du côté mélancolie, ce sont les titres de chansons (Sea Legs, Sleeping Lessons, Girl Sailor, A Comet Appears, Phantom Limb), qui, chez un groupe aussi franc, disent tout d'un disque aux fulgurances discrètes, à la beauté aquatique. Mais, quand les Shins touchent le fond, c'est toute la concurrence pop (HAL, les Super Furry Animals, Belle & Sebastian ou le Supergrass mélancolique de Road to Rouen) qui est coulée.
Ayant d'abord découvert le groupe via le peer-to-peer début 2004, alors que ses albums n'étaient distribués qu'en import (albums que j'ai achetés dans la semaine qui a suivi, si si Mr L'Agent), j'ai tenu à respecter le rituel, et à d'abord récupérer ce nouveau disque sous forme de fichier .rar, avant d'utiliser mes étrennes pour me le procurer. La tradition, toujours. D'autant que Wincing the night away mixe justement avec habileté les deux versants habituels du groupe, un par album précédent. C'est un disque un tiers euphorique (le versant Chutes too narrow), deux tiers mélancolique (le versant Oh inverted world).
Côté euphorie, de brusques sprints mélodiques, et surtout cette capacité à composer pratiquement sans effort une chanson pop parfaite : ici, c'est Australia, qui curieusement n'est pas le premier single, le groupe lui ayant préféré le très bon Phantom Limb. Côté mélancolie, ce sont ces claviers floconneux et cotonneux, ces rythmes de berceuses, ce son voilé, qui font parfois sonner les Shins comme des Beach Boys vus à travers des lunettes de plongée et chantés dans un tuba (d'ailleurs, la pochette de Oh inverted world représentait des herbes sous-marines sur fond bleu ciel).
Ce qui fait pencher la balance du côté mélancolie, ce sont les titres de chansons (Sea Legs, Sleeping Lessons, Girl Sailor, A Comet Appears, Phantom Limb), qui, chez un groupe aussi franc, disent tout d'un disque aux fulgurances discrètes, à la beauté aquatique. Mais, quand les Shins touchent le fond, c'est toute la concurrence pop (HAL, les Super Furry Animals, Belle & Sebastian ou le Supergrass mélancolique de Road to Rouen) qui est coulée.
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