Le bavardage fulgurant des Decemberists
The Decemberists - O Valencia (MP3)
The Decemberists - The Island... (MP3)
Vous vous rappelez l'indillinoise ? Souvenez-vous : à l'époque, on jouait aux théoriciens (très) amateurs du blog MP3, en attendant de nous voir confier une chaire sur le sujet à l'université de Stanford. L'indillinoise donc, manière de rassembler sous une même bannière nos disques américains préférés, riches, foisonnants, sûrement amoureux de Wilco et Sparklehorse (et, oubli de l'époque, de Grandaddy et Pavement).
Un an après, je ne retrouve plus mes petits. Tous mes disques favoris de l'année sont bien éloignés de ce rêve américain : du revival girl-groups (les Pipettes, j'assume), du revival new wave (les Strokes, j'assume, bis), de la power-pop je-suis-ringard-mais-rien-à-foutre (Graham Coxon), de la pop ouvragée à l'ancienne (Mojave 3), bref rien de bien cohérent. A ce niveau de désarroi, j'en suis même à me dire que le nouveau Dylan est son meilleur depuis vingt-cinq ans. C'est ça, pour vous, les temps modernes ? Un peu court, jeune homme.
Heureusement qu'il y a les Decemberists (dont Vincent avait déjà dit du bien ici), et les 55 minutes de The Crane Wife. Voilà nos meilleurs candidats au prix Sufjan-Stevens 2006, le Goncourt des MP3 blogs (sans les magouilles éditoriales, et en remplaçant le déjeuner chez Drouant par un McDo à Belleville). Il y a là deux morceaux qui dépassent les douze minutes, comme s'ils voulaient remplir à eux seuls une face de vinyle, et quelques chansons concises et tubesques (Yankee Bayonet (I Will Be Home Then), qui rappelle le R.E.M. grand public de l'album Out of time ou le plus-que-parfait O Valencia). Du lyrisme, de la gravité et des influences parfaites (on pense parfois à la pop lyrique des deux premiers Tim Buckley).
Résultat, je ne savais pas trop quel morceau sélectionner : faire long ou court ? A vous de décider : O Valencia ou les treize minutes et quatre mouvements de The Island, Come And See, The Landlord's Daughter, You'll Not Feel The Drowning (morceau qui prouve que les titres longs de Sufjan Stevens, encore lui, ont fait des émules). Et ceux qui aiment les-disques-dont-ils-sont-le-héros pourront eux même fabriquer leur single 2006 avec les trois minutes de fanfare hallucinante (de 6'29'' à 9'26'') qui y sont disséminées.
The Decemberists - The Island... (MP3)
Vous vous rappelez l'indillinoise ? Souvenez-vous : à l'époque, on jouait aux théoriciens (très) amateurs du blog MP3, en attendant de nous voir confier une chaire sur le sujet à l'université de Stanford. L'indillinoise donc, manière de rassembler sous une même bannière nos disques américains préférés, riches, foisonnants, sûrement amoureux de Wilco et Sparklehorse (et, oubli de l'époque, de Grandaddy et Pavement).
Un an après, je ne retrouve plus mes petits. Tous mes disques favoris de l'année sont bien éloignés de ce rêve américain : du revival girl-groups (les Pipettes, j'assume), du revival new wave (les Strokes, j'assume, bis), de la power-pop je-suis-ringard-mais-rien-à-foutre (Graham Coxon), de la pop ouvragée à l'ancienne (Mojave 3), bref rien de bien cohérent. A ce niveau de désarroi, j'en suis même à me dire que le nouveau Dylan est son meilleur depuis vingt-cinq ans. C'est ça, pour vous, les temps modernes ? Un peu court, jeune homme.
Heureusement qu'il y a les Decemberists (dont Vincent avait déjà dit du bien ici), et les 55 minutes de The Crane Wife. Voilà nos meilleurs candidats au prix Sufjan-Stevens 2006, le Goncourt des MP3 blogs (sans les magouilles éditoriales, et en remplaçant le déjeuner chez Drouant par un McDo à Belleville). Il y a là deux morceaux qui dépassent les douze minutes, comme s'ils voulaient remplir à eux seuls une face de vinyle, et quelques chansons concises et tubesques (Yankee Bayonet (I Will Be Home Then), qui rappelle le R.E.M. grand public de l'album Out of time ou le plus-que-parfait O Valencia). Du lyrisme, de la gravité et des influences parfaites (on pense parfois à la pop lyrique des deux premiers Tim Buckley).
Résultat, je ne savais pas trop quel morceau sélectionner : faire long ou court ? A vous de décider : O Valencia ou les treize minutes et quatre mouvements de The Island, Come And See, The Landlord's Daughter, You'll Not Feel The Drowning (morceau qui prouve que les titres longs de Sufjan Stevens, encore lui, ont fait des émules). Et ceux qui aiment les-disques-dont-ils-sont-le-héros pourront eux même fabriquer leur single 2006 avec les trois minutes de fanfare hallucinante (de 6'29'' à 9'26'') qui y sont disséminées.
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