Boulevard des hits
Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich - Hold Tight (MP3)
"Sans musique, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue", écrivait Nietzsche, Friedrich. The Last Race, a écrit Nitzsche, Jack. Un morceau qui ouvre Deathproof (Boulevard de la mort), le dernier Tarantino, course musicale très vivante, à tombeau (grand) ouvert.
Ce dernier titre étant déjà pris par Scorsese, Tarantino s'est contenté de lui piquer le titre de meilleur cinéaste-mixeur d'Hollywood. Boulevard de la mort est-il d'abord un excellent film ou un excellent disque ? Il faut imaginer le Quentin, chez lui, au milieu d'un fatras musical (ça prend de la place, des centaines de vinyles et des juke-box), en train de se demander: "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir créer comme images pour illustrer ce morceau ?".
Souvent, depuis son premier film, ce sont des scènes de bars, motels, dinners, où les personnages discutent musique en écoutant de la musique : ici, la première heure du film, à la mise en scène éblouissante, où, dans un bar bourrin (rock qui racle le bitume ou cisaille les jambes), sous l'orage (soul moite qui fait perler la sueur), quatre filles papotent.
Film de bandes - bandes de copines et bandes-son. Une bande de filles qui parle d'une bande de musiciens, Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich, et d'une histoire apparemment invérifiable sur Pete Townshend ("Pete Townshend, at one point, almost quit The Who. And if he had, he would have ended up in this group, thus making it Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick, Tich and Pete. And if you ask me, he should have"). Single oublié, papotages de comptoir, historiette rock sans grand intérêt ? Scène jouissive, film futile et indispensable. Comme un grand disque de rock.
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