04 mai 2005

La machine à remonter le tempo : 1982 (1)

Chaque semaine, Interprétations diverses revisite en quelques MP3 une année de l’histoire de la pop. Pour commencer, petit voyage dans l'Amérique reaganienne (mais touffue) de 1982... En attendant l'Angleterre la semaine prochaine.


The Dream Syndicate – That’s what you always say (MP3)
10,000 Maniacs – Planned obsolescence (MP3)
The Gun Club – Run through the jungle (MP3)
The Fleshtones – R-I-G-H-T-S (MP3)

Saints Iggy et Lou, priez pour nous. C’est aux papes du punk-rock (avec dix ans d’avance) que cette chronique est dédiée. Car, à l’évidence, The Dream Syndicate (cf photo) avait dû trop écouter le Velvet - mais peut-on véritablement l’écouter trop ? L’album s’appelle The Days of wine and roses, mais est plutôt dédié aux joies de l’épluchage de (l’album à) la banane, en adoptant aussi bien les guitares agressives que la quiétude trompeuse. Pendant ce temps-là, la musique des New-Yorkais de 10,000 Maniacs (ici captés dans leur première incarnation sur Hope chest : The Fredonia Recordings) permet d’imaginer un Velvet différent, qui aurait joué de la guitare sous l’eau plutôt que sous coke, aurait rêvé de tropiques plus que de piqûres. Une curiosité, on l’aura compris. Les deux derniers groupes de notre sélection sont eux nettement plus crus et cruels, stoogiens en somme. Avec les Cramps, les Fleshtones (Roman gods) et le Gun Club (Miami), formaient à l’époque la sainte Trinité du blues-punk-rock. Vous avez ici le choix entre l’Evangile selon Jeffrey Lee Pierce (Gun Club) et celui selon Peter Zaremba (Fleshtones). Le premier n’étant plus de ce monde, contrairement au second, on supposera qu’il fait un meilleur martyr.