Eurockéennes : les débuts
(photo Eurockéennes 2007 by Rod)
Autant le dire clairement : ces Eurockéennes ne s'annoncent pas sous les meilleures auspices. Ce n'est pas tant la présence de Marilyn Manson qui fait peur, mais bien le ciel, encore plus menaçant que les groupies du chanteur gothique.
Histoire de jouer dans la cour des grands (Glastonbury, par exemple), les Eurockéennes jouent cette année la carte de la boue. J'ai bien lu le quotidien local et effectivement, comme ils disent, sous le sable, les graviers et toutes les merdes qu'ils ont rajouté se cache bien une épaisse couche de boue. Heureusement que l'électro fluo a éclipsé le new rock cette année, on échappera à quelques périlleux pogos.
Premier groupe à s'élancer dans l'arène : Kaolin. Une amie, qui couvre le festival pour l'AFP, m'a envoyé sur place, histoire de trouver quelque chose à dire pour sa dépêche de 18h30. Exercice difficile. Pas très fier de moi, je lui ramène cette phrase magistrale, ruminée à l'ombre des jeunes gothiques en fleur : "Kaolin pratique une pop de bonne facture, dopée par la puissante sono des Eurockéennes". Je crois que j'ai fait avancé la cause du journalisme français. Inutile de vous préciser que cette pop n'était évidemment pas de bonne facture...
Premier mini-événement du festival : Juliette and the Licks sous le Chapîteau. La demoiselle est hyper sexy, bien qu'elle en ait plus dans la gorge que dans le soutien-gorge. Avec rage, elle prouve qu'on peut allier les Stooges et les Suicide Girls dans un même élan punk. A un moment, l'Américaine se couche par terre, sur le ventre. Elle écarte les jambes et crie "Fuck me, fuck me". Assez bizarrement, personne ne répond à l'invitation, le public de teenagers ayant peut-être des problèmes de traduction.
Je vous laisse, le Wu-Tang Clan commence.
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