25 septembre 2005

I'm not against the eighties


Scritti Politti - Skank Bloc Bologna (MP3)
LiliPUT - Die Matrosen (MP3)
Pigbag - Sunny Day (MP3)

Depuis le temps que j'en rêvais, le revival Maxïmo Park est enfin arrivé. Hier, j’ai écouté l’album de The Rakes, Capture/Release. Alleluia ! Comment ai-je pu vivre sans ces guitares acérées (le bonjour à Gang Of Four), ces basses bondissantes (hello Joy Division), ce chant maniéré avec allemand deuxième langue (danke schön Franz Ferdinand) ? Sans ce courant post-post-punk qui fait notre joie depuis trois ans au moins ? Ecouter les Rakes, c’est pénétrer dans un monde nouveau, dangereux, excitant, celui de « Franz Ferdinand dégénérés », des « héritiers de Bloc Party ». C’est se retrouver plongé en 1981, tout simplement. A l’époque, les Inrocks n’existaient pas, Rock’n’Folk mettait encore The Police ou Genesis en une, et les MP3 blogs n’étaient qu’un sujet de fines plaisanteries entre Steve Jobs et Bill Gates. Aujourd’hui, on a la musique de l'époque, mais en mieux, en version familiale. Le post-punk des Rakes est propre, souriant, porte non seulement une cravate mais des boutons de manchette, crache parfois mais seulement dans le caniveau. Pour tout dire, je les aime tellement que je laisserai même ma fille épouser un Rake. A la cérémonie, j'amènerais ma compile post punk de Rough Trade, et on passerait LiliPUT, Pigbag et Scritti Politti. Non seulement ça ôterait le cérumen des oreilles de ceux qui pensent encore que Bloc Party a sorti un des meilleurs albums de l’année, mais en plus ça ferait un peu taire mon futur gendre pendant le repas.