15 mai 2006

MySpace Odyssey : Television Personalities

Interprétations diverses lance aujourd'hui une nouvelle rubrique : régulièrement, nous plongerons dans MySpace avec pour seule boussole un groupe, une ville, un mot, bref un concept. Les légendaires Television Personalities, qui viennent de sortir My dark places, ouvrent le bal.


Woog Riots - King Of Pop (MP3)
The Venue - Far Too Many Ways (MP3)
Billy Boloby - Better Wait (MP3)
Baskervilles - I danced with Kate Moss (streaming)

“On a eu des billets pour deux ou trois de leurs concerts... finalement tous annulés.” Les Suédois de The Venue en témoignent : pas facile tous les jours d’être fan des Television Personalities. Et pourtant, la bande de Dan Treacy en a, du genre obsessionnels, prêts à se mettre en quatre pour venir en aide à leurs idoles. “Nous nous sommes écrits alors qu’il était en prison [pour vol à l’étalage], mais je ne lui ai jamais parlé. Nous avons lancé un concert de bienfaisance en sa faveur en 2004, et il nous en a très gentiment remerciés dans plusieurs interviews, en disant que nous l’avions aidé à obtenir un contrat discographique avec Domino”, explique Rob Keith, des New-Yorkais Baskervilles. Silvana Battisti, des Allemands de Woog Riots, a elle rencontré Treacy : “Il m’a fait l’effet d’être l’homme le plus timide du monde. mais j’ai encore la chair de poule quand je pense à cette rencontre...”

Aujourd'hui, on trouve des petits Television Personalities un peu partout (sur deux tributes notamment), en Angleterre, aux Etats-Unis, en Scandinavie, en Allemagne. Tous fans d'un songwriter "triste et heureux, ironique et naïf" (Marc Herbert, des Woog Riots), “qui a gardé le meilleur des sixties et du punk en réussissant à ne sonner comme personne d’autre” (Rob Keith). Des groupes qui mériteraient de connaître aussi leur quart d’heure de gloire à la Part-time punks (single vanté par les gars de The Venue : “Ce rythme syncopé, ces choeurs je-m’en-foutistes, ce titre fantastique !”).

J'aime notamment leur goût pour un pop-punk chanté comme ça vient à la And don’t the kids just love it (Billy Boloby), pour un psychédélisme doux à la Mummy you’re not watching me (The Venue) ou pour l’épinglage pince-sans-rire du milieu pop (Woog Riots, Baskervilles). La période la plus sombre du groupe, qui engendra notamment l’excellent The painted word, inspire apparemment moins tous ces heureux musiciens. Même si on conseillera aux Baskervilles, auteur de l’excellent I danced with Kate Moss, de faire gaffe à la chute : Pete Doherty est peut-être jaloux...