La procession des branleurs éclairés
Chez Interprétations Diverses, on aime bien les petits jeunes alors on offre des CNE comme ça, pour la beauté du geste. Introducing Alexandre Pedro, éditorialiste fougueux du webzine Foutraque, fan de pop anglaise et de belles autrichiennes. Il signe ici son premier post.The Procession - Don't hesitate (MP3)
The Procession - Major minor (MP3)
Pour 0,49 euros par mois, je reçois MTV2 dans mon salon. Si j'en avais le courage, je consommerais du rock à longueur de journée en me regardant dépérir à mesure que j’ingurgite du emo à pustules. On a trop stigmatisé l’EPO, et négligé les risques sanitaires de l’emo-rock (emotional noise de son nom barbare). 0,49 euros, c’était limite carotté. Heureusement un vendredi en fond de grille, un clip en super 8, un peu jauni, a capté ma propension à défendre le fauché et l’orphelin.
Dhorasoo ne tenait pas la caméra, ça sentait bon l’Amérique intemporelle, plouc mais rassurante. Don't hesitate de The Procession serait une vidéo promise aux oubliettes de MTV dans un monde pré-YouTube. Plantés devant une berline en fin de vie, trois gusses hors look (barbes non étudiées pour deux d’entre eux) célèbraient le bonheur de zoner dans une banlieue pavillonnaire, de porter des bonnets à motifs en Californie. Là-dessus tournait une beatleserie, ou plutôt une zombisterie à la sauce slacker. Les voix chantaient à l’unisson, le piano en mode Ben Folds Five mineur invitait à arborer un sourire couillon. Le refrain se reprenait comme l’alphabet, puis se sifflotait.
The Procession - Major minor (MP3)
Pour 0,49 euros par mois, je reçois MTV2 dans mon salon. Si j'en avais le courage, je consommerais du rock à longueur de journée en me regardant dépérir à mesure que j’ingurgite du emo à pustules. On a trop stigmatisé l’EPO, et négligé les risques sanitaires de l’emo-rock (emotional noise de son nom barbare). 0,49 euros, c’était limite carotté. Heureusement un vendredi en fond de grille, un clip en super 8, un peu jauni, a capté ma propension à défendre le fauché et l’orphelin.
Dhorasoo ne tenait pas la caméra, ça sentait bon l’Amérique intemporelle, plouc mais rassurante. Don't hesitate de The Procession serait une vidéo promise aux oubliettes de MTV dans un monde pré-YouTube. Plantés devant une berline en fin de vie, trois gusses hors look (barbes non étudiées pour deux d’entre eux) célèbraient le bonheur de zoner dans une banlieue pavillonnaire, de porter des bonnets à motifs en Californie. Là-dessus tournait une beatleserie, ou plutôt une zombisterie à la sauce slacker. Les voix chantaient à l’unisson, le piano en mode Ben Folds Five mineur invitait à arborer un sourire couillon. Le refrain se reprenait comme l’alphabet, puis se sifflotait.
L’histoire des Processions remonte à la rencontre de J. Paul Zawacki and John Schreffler en classe de catéchisme dans le Michigan. Là où je séchais une explication de texte du Nouveau Testament pour un stage intensif de baby-foot, les deux amis préféraient l’œcuménisme indie : le corps du Weezer, le sang du Beatles. Music Magnifique confesse d’ailleurs Blue Album et White album sous la même chapelle. Installé depuis en Californie avec un guitariste anglais pour troisième homme, le groupe tente d’écrire la bande son parfaite pour se rendre au Wal-Mart en Ford Mustang. Et il n'y arrive pas mal.
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