TV news killed the rock stars
"And I remember doing nothing on the night Sinatra died/And the night Jeff Buckley died/And the night Kurt Cobain died/And the night John Lennon died/I remember I stayed home to watch the news with everyone"Badly Drawn Boy, You Were Right

Être français. Loi de proximité : les disparitions nationales émeuvent plus. Si vous voulez voir un présentateur vraiment affecté par la disparition d'un musicien, il faut chercher du côté de Brel (le JT de 20 h du 9 octobre 1978 n'a sans doute jamais autant mérité son nom de "grand-messe") ou de Brassens. Le seul étranger à mériter l'ouverture du journal ? John Lennon, le 9 décembre 1980. Elvis, lui, n'y aura pas droit, malgré une date bien choisie pour tomber en plein creux d'actu estival. Mais bénéficiera quand même d'un duplex avec Mort Schuman, le moustachu qui faisait neiger sur le Lac Majeur.
Ne pas faire trop de bruit. Punk, grunge, bof : les genres énervés ne font pas recette. Joe Strummer meurt ? Il a seulement le droit d'être appelé "Joey Strummer" en intro d'un sujet situé en fin de journal, un soir de trêve des confiseurs. Kurt Cobain se suicide ? Un sujet rapide en clôture de journal, où Nirvana est présenté comme le successeur commercial de Dire Straits et Michael Jackson (!).

Une conclusion ? Au vu de toutes ces images, facile : les musiciens (tré)passent, les journalistes/commentateurs (PPDA, Ockrent, Holtz...), eux, restent.
(Ce post mortifère vous a déprimé ? Retrouvez quelques secondes le sourire avec l'hommage des Beach Boys à Georges Pompidou)
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