14 novembre 2007

Opération Conchords



Flight Of The Conchords est une petite série garantie HBO, une série que l’on ne verra peut-être jamais en France, par des voix non téléchargeables en tous cas. Une série de pas grand-chose, douce amère, drôle mais a son rythme comme du Wes Anderson. La preuve ici avec le pilote de la série dans son intégralité.

L’histoire : deux musiciens néo-zélandais débarquent à New York pour conquérir un nouveau public, à savoir les fans déçus d’Adam Green et quelques autres inadaptés. A New York, ils découvrent les quartiers pour branchés fauchés et l’ordinaire des groupes indé. Ils se traînent une fan collante et imbaisable, se partagent entre amours croisés et foireux, glandent beaucoup, collent des affiches pour des concerts dans des cafés sans estrade et se choisissent pour agent un compatriote employé à l’ambassade de Nouvelle-Zélande. Un rouquin sans talent ni relation qui nous rappelle un peu ce bon David Brent.

Heureusement il reste les chansons. Nos deux kiwis tuent le temps avec les ballades lacrymales, pensent à une collègue de boulot en ragga, parodient Bowie, donnent leur idée d’une pop à la française et parfois se prennent pour Justin Timberlake essayant de lever une fille en fin de soirée. Ils écrivent même une des plus belles chansons d’amour du moment, une déclaration toute conne à la guitare avec le meilleur pote au bord d’une fontaine jouant du piano pour enfant (If you're into it). Flight of The Conchords c’est Sufjan Stevens chez les Inconnus comme l’écrivent les Inrocks, soit l’alliance de quatre songwriters majeurs dans mon parcours musical.

Le duo est signé chez Sub Pop où il a sorti un album (”The Distant Future)