Quarante-cinq tours et puis s'en va
Safety pin stuck in my heart, de Patrik Fizgerald. Portrait en creux d’un single mineur.Patrik Fitzgerald - Safety pin stuck in my heart (MP3)
Sur mon anthologie punk (Punk & New Wave 1976-1979), ce morceau est coincé entre Part-time punks des Television Personalities (culte) et You can’t put your arms round a memory de Johnny Thunders (méga-culte) : lui ne l’est pas, il m’était inconnu au bataillon des armées punk. Dans ce coffret, on trouve des groupes aux noms très amusants : le Châtiment de la Luxure, Albert et les Trois Paranoïaques ou les Kennedys Morts: ici, le chanteur s’appelle Patrik Fitzgerald, le genre de nom pas mal pour jouer dans un mauvais feuilleton américain (Dallas, par exemple), moins quand on veut devenir une star du rock. Sur le morceau, on n’entend ni guitares en furie, ni synthés, ni batterie : à la limite, même des hippies pourraient le jouer autour d'un feu de camp.
Arrivé là, une question que se posent sûrement les voyous en blousons noirs qui préfèrent défiler dans les rues que travailler : qu’est-ce que fout donc ce morceau sur une compilation punk ? Ben justement, il définit ce qu’a été, est et sera le punk : une aberration, un total décalage, un jamais-au-bon-endroit-jamais-au-bon-moment. En écoutant Patrik Fitzgerald, on ne pense pas du tout aux Clash ou aux Pistols, mais à Dylan (même si il ne faut pas vous mentir, Fitzgerald chante un peu mieux, bien sûr), Daniel Johnston ou Gordon Gano. A des artistes qu’on range normalement sous l’étiquette « rock », donc (faute d'autre case où enfermer ces inclassables). Le rock, c’est du punk, le punk, c’est rock. Autant dire que, pour relancer ses ventes, la presse musicale française n'a plus qu'à se rebaptiser : Rock’n’Folk deviendrait Punk’n’Funk (ça rime aussi) et Les Inrocks deviendraient Les Inpunks. Et même Le Point, à qui il doit bien arriver de parler de rock (si si, la brève page 93 en bas à gauche) se rebaptiserait Le Punk, publierait le palmarès des meilleurs squats et incluerait toutes les semaines la chronique financière de Malcom McLaren.
Sur mon anthologie punk (Punk & New Wave 1976-1979), ce morceau est coincé entre Part-time punks des Television Personalities (culte) et You can’t put your arms round a memory de Johnny Thunders (méga-culte) : lui ne l’est pas, il m’était inconnu au bataillon des armées punk. Dans ce coffret, on trouve des groupes aux noms très amusants : le Châtiment de la Luxure, Albert et les Trois Paranoïaques ou les Kennedys Morts: ici, le chanteur s’appelle Patrik Fitzgerald, le genre de nom pas mal pour jouer dans un mauvais feuilleton américain (Dallas, par exemple), moins quand on veut devenir une star du rock. Sur le morceau, on n’entend ni guitares en furie, ni synthés, ni batterie : à la limite, même des hippies pourraient le jouer autour d'un feu de camp.
Arrivé là, une question que se posent sûrement les voyous en blousons noirs qui préfèrent défiler dans les rues que travailler : qu’est-ce que fout donc ce morceau sur une compilation punk ? Ben justement, il définit ce qu’a été, est et sera le punk : une aberration, un total décalage, un jamais-au-bon-endroit-jamais-au-bon-moment. En écoutant Patrik Fitzgerald, on ne pense pas du tout aux Clash ou aux Pistols, mais à Dylan (même si il ne faut pas vous mentir, Fitzgerald chante un peu mieux, bien sûr), Daniel Johnston ou Gordon Gano. A des artistes qu’on range normalement sous l’étiquette « rock », donc (faute d'autre case où enfermer ces inclassables). Le rock, c’est du punk, le punk, c’est rock. Autant dire que, pour relancer ses ventes, la presse musicale française n'a plus qu'à se rebaptiser : Rock’n’Folk deviendrait Punk’n’Funk (ça rime aussi) et Les Inrocks deviendraient Les Inpunks. Et même Le Point, à qui il doit bien arriver de parler de rock (si si, la brève page 93 en bas à gauche) se rebaptiserait Le Punk, publierait le palmarès des meilleurs squats et incluerait toutes les semaines la chronique financière de Malcom McLaren.
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