02 juillet 2007

Eurockéennes : suite, fin et bilan

De retour à Paris. Il est temps de finir mon compte-rendu des Eurocks. Après promis, on rebalance des MP3. Je reprends donc où j'avais arrêté : samedi, début de soirée, après le concert de Phoenix.


(photo Eurockéennes 2007 by Rod)

21h50. Entre Olivia Ruiz (que je vois tous les jours dans le métro) et Deerhoof (que je ne vois nulle part), le choix est vite fait. Les Américains font presque tâche aux Eurockéennes : mais qui donc peut bien aimer ça, après avoir vu Abd-Al-Malik et Phoenix ? Ca me fait penser au concert d'Animal Collective l'an dernier, sur cette même scène de la Loggia : show anti-sexy au possible et public incrédule se demandant si c'est la vodka-pomme ou les riffs de guitare qui lui filent cette sale nausée. En tout cas, la chanteuse Satomi Matsuzaki est complètement dingue et semble vouloir réhabiliter Chantal Goya sur un mur abrupte de guitares. Un peu comme si le Club Dorothée était présenté par Kim Gordon.

J'embraye sur I'm from Barcelona sur la scène de la Plage. Je m'attends au meilleur concert de ce festival, me basant sur une équation un peu conne : 20 personnes sur scène = autant de raisons de s'amuser. En fait, j'ai complètement raison : les Suédois livrent le meilleur concert des Eurockéennes 2007. Pas tant par leur répertoire, qui reste fort limité, mais par l'incroyable énergie qui s'en dégage. Sur scène, c'est n'importe quoi : le leader Emanuel Lundgren fait des slams sur le public avec son matelas gonflable, une demi-douzaine de mecs ne servent à rien sinon à jouer les Bez (l'inutile heureux des Happy Mondays) ou à lancer des ballons de plage au public, l'hymne We're from Barcelona vire au délire collectif, les côtillons volent, c'est le 14 juillet mais avec des harmonies 60's... La Suède est bien le plus chaud des pays froids.

Pour confirmer la maxime, direction la Grande Scène où vont officier The Hives. Je me méfie : je ne me souviens que de Hate to say I told you so, que j'identifie à la redécouverte du rock par MTV. Sale période. Mes réticences explosent vite, le chanteur Pelle Almqvist est un stupéfiant showman, qui arrangue le public à la moindre occasion et qui semble bien parti pour reprendre la mairie de Malmö. A lui seul, il nous fait quand même oublier que les Hives jouent toujours la même chanson.

Je finis la soirée avec Digitalism, sous le Chapiteau. Pas grand chose à en dire, sinon que sur l'échelle de l'électro fluo en live, il faut les placer après Simian Mobile Disco et avant Justice. Mon festival se finit ici : il faut partir tôt le dimanche pour être frais et dispo le lundi à Paris. Et tant pis pour Arcade Fire, TV On The Radio et Air.

Bilan du festival (en forme de plébiscite scandinave) :
1. I'm from Barcelona, scène de la Plage
2. Junior Senior, scène de la Plage
3. Bonde Do Role, scène du Soundsystem
4. The Hives, Grande Scène
5. Simian Mobile Disco, scène de la Loggia
6. Wu-Tang Clan, Grande Scène
7. Digitalism, scène du Chapiteau
8. Deerhoof, scène de la Loggia
9. Phoenix, Grande Scène
10. Peter Van Poehl, scène de la Plage