Yo La Tengo joue aux assassins musiciens
Yo La Tengo - Roadrunner (MP3)
Yo La Tengo - Baby's on fire (MP3)
Sur le site de Yo La Tengo, la compilation de reprises Murdering the classics coûte seize dollars, frais de port compris. Mais pour avoir la vraie version, il vous faudra quelques piécettes et une poignée de minutes en plus.
Ce disque n'est pas fait pour être écouté sur votre platine laser ou votre lecteur MP3. Avec son son brut, ses blagues lancées live et gardées sur la bande ou ses duos inattendus (avec une petite fille sur Route 66 !), il a été réalisé dans des conditions artisanales pour soutenir la radio WFMU, chaque morceau étant improvisé à la demande des auditeurs-donateurs. Pour l'écouter de manière optimale, autant donc le repiquer sur une vieille cassette audio, le medium le mieux adapté à sa nature à la fois bordélique et modeste. D'ailleurs, toutes proportions gardées, ce disque constitue peut-être les Basement tapes (l'exploration d'un patrimoine musical) ou Quine tapes (la décontraction du live, le son d'un vieux magnéto) du trio du New Jersey.
Un heure et quart de musique, trente morceaux (Un Violon, Un Jambon en avait déjà évoqué un ici) et presque autant de descriptions possibles. Murdering the classics est une récréation foutraque. Un disque ou Yo La Tengo se "met en danger" pour de rire en affrontant des non-choix de reprises, plus (Lou Reed, les Stooges ou le Roadrunner de Jonathan Richman, repris de manière très carrée) ou moins évidents (X Ray-Spex, Eurythmics ou Brian Eno, dont le Baby's on fire est martelé à coup de guitares barbelées). Un bilan de bonne santé annuel du groupe, les titres ayant été enregistrés entre 1996 et 2003. Un foutoir pop, punk, psyché, noisy, rockab', antifolk. Un coffre aux trésors rempli de vieilles esquisses, de jouets ébréchés ou de cadeaux fait main. Un disque de reprises indé jouées par un groupe de bal. Une version lo-fi de Fakebook...
Et, selon le groupe, "le meilleur, le meilleur-du-pire, le pire-du-meilleur...". Mais plutôt meilleur que pire, forcément, de la part de cette formation érudite et insouciante, aussi forte en thème qu'en versions. Avec ce disque qui contient des grands airs sans s'en donner, Yo La Tengo repasse pour moi son brevet de grand groupe, les doigts dans le nez (nez avec lequel Ira Kaplan chante toujours un peu, d'ailleurs). La classe.
Ce disque n'est pas fait pour être écouté sur votre platine laser ou votre lecteur MP3. Avec son son brut, ses blagues lancées live et gardées sur la bande ou ses duos inattendus (avec une petite fille sur Route 66 !), il a été réalisé dans des conditions artisanales pour soutenir la radio WFMU, chaque morceau étant improvisé à la demande des auditeurs-donateurs. Pour l'écouter de manière optimale, autant donc le repiquer sur une vieille cassette audio, le medium le mieux adapté à sa nature à la fois bordélique et modeste. D'ailleurs, toutes proportions gardées, ce disque constitue peut-être les Basement tapes (l'exploration d'un patrimoine musical) ou Quine tapes (la décontraction du live, le son d'un vieux magnéto) du trio du New Jersey.
Un heure et quart de musique, trente morceaux (Un Violon, Un Jambon en avait déjà évoqué un ici) et presque autant de descriptions possibles. Murdering the classics est une récréation foutraque. Un disque ou Yo La Tengo se "met en danger" pour de rire en affrontant des non-choix de reprises, plus (Lou Reed, les Stooges ou le Roadrunner de Jonathan Richman, repris de manière très carrée) ou moins évidents (X Ray-Spex, Eurythmics ou Brian Eno, dont le Baby's on fire est martelé à coup de guitares barbelées). Un bilan de bonne santé annuel du groupe, les titres ayant été enregistrés entre 1996 et 2003. Un foutoir pop, punk, psyché, noisy, rockab', antifolk. Un coffre aux trésors rempli de vieilles esquisses, de jouets ébréchés ou de cadeaux fait main. Un disque de reprises indé jouées par un groupe de bal. Une version lo-fi de Fakebook...
Et, selon le groupe, "le meilleur, le meilleur-du-pire, le pire-du-meilleur...". Mais plutôt meilleur que pire, forcément, de la part de cette formation érudite et insouciante, aussi forte en thème qu'en versions. Avec ce disque qui contient des grands airs sans s'en donner, Yo La Tengo repasse pour moi son brevet de grand groupe, les doigts dans le nez (nez avec lequel Ira Kaplan chante toujours un peu, d'ailleurs). La classe.
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