03 juillet 2006

Eurockéennes : suite et (bonne) fin

Conclusion de mon compte-rendu live des Eurockéennes avec un léger différé. L'occasion de revenir sur trois concerts qui ont marqué ma fin de festival (retour précipité à Paris par le train de 19 h le dimanche).



Un festival sans découverte, ce serait con. En fin de soirée samedi, alors que je trainaillais sur la scène de la Plage, j’ai eu le bonheur de découvrir ApSci, un curieux groupe américain de hip-hop. Je dis curieux car la mise en scène est pour le moins originale : à gauche, un DJ tout ce qu’il y a de plus classique mais à sa droite, un batteur balaye l'air à toute vitesse et ça change tout. Le set est une sorte de battle entre deux virtuoses du rythme. Là-dessus, deux MC’s (Ra Lamotta et une petite australienne d’origine philippine, Dana Diaz-Tutaan) s’en donnent à coeur joie. A la fin, on comprend pourquoi c’est aussi bon : le rappeur nous explique qu’il est signé sur Quannum, le label de DJ Shadow et Blackalicious. Fallait le dire avant...

On attendait beaucoup d’Animal Collective. Eux n’attendaient rien de nous. Trop occupés par leurs trips chamaniques, les Américains ne font que peu de cas de leur public. Il faut dire que c’est une vraie bande de nerds, probablement autistes. Comme des ingénieurs en informatique, ils recyclent leur mal de vivre dans une production effrénée et forcément folle. Les cris déchirants du chanteur se confondent avec les sons très particuliers qui sortent des guitares et de la batterie. C’est parfois magnifique, parfois épuisant. C’est en tout cas à voir.

Dernier concert pour mon compte : les Canadiens d’Islands, pour lesquels j’ai repoussé l’horaire de mon train. Et je n’ai pas été déçu. Autant leur premier album, Return To The Sea, est un peu trop contemplatif, autant leur live est complétement hédoniste et débridé, faisant honneur à la condition d’ex-Unicorns du chanteur. Sur une scène, les Islands ressemblent à des Go ! Team de la pop instrumentale : pléthoriques (ils devaient être au moins 7 sur scène), multi-raciaux (asiatiques, black, chanteur à mèche) et complétement bancals. Juste pour l'anectode, le violoniste prend à l'occasion son instrument comme une guitare, jamais vu ça !

Mon top 7 du festival :
1. Daft Punk sur la Grande Scène
2. France-Brésil en salle de presse
3. Islands sous le Châpiteau
4. ApSci à la Plage
5. La Caution à la Plage
6. The Strokes sur la Grande Scène
7. Poni Hoax à la Loggia